J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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zeux sa nature détonante. Il est évident qu'on atteindra ce
but, si l'on parvient à mélanger avec les grisoux une quantité
d'air atmosphérique qui vaut les ja du volume de ces derniers.
Si, par exemple, l'espace rempli de grisous vaut 22 toises
cubes , il suffira, pour ôteraux grisoux leur nature détonante ,
de mélanger avec eux l'air atmosphérique qui se trouve ren-
fermé dans un espace de 12 toises cubes.
Supposons qu'une taille de 22 toises cubes qui ne prend pas
immédiatement part au courant d'air, soit infectée de grisoux ,
et qu'on ait en vue de les détruire, en y mêlant de l'air atmos-
phérique, il faudrait s'y prendre de la manière suivante :
On remplit des grisoux à examiner plusieurs petites fioles de
médecine ; à la première portion de gaz, on ajoute une fois; à
la seconde , deux fois autant d'air atmosphérique , et ainsi de
suite, jusqu'à ce qu'on trouve un mélange qui ne s'embrase
plus avec détonation, ni par l'étincelle électrique, ni au moyen
d'un flambeau. C'est de celle manière que l'on trouve la quan-
tité d'air atmosphérique qui doit être ajoutée aux grisoux, pour
qu'ils perdent leur nature détonante. Il est à observer qu'il
faut , avant de remplir de grisoux les fioles ci-dessus , remuer
convenablement l'air de l'espace qui contient les mofettes in-
flammables, afin que les différentes couches de gaz soient mé-
langées.
Pour que cette manière de détruire , parle mélange avec de
l'air atmosphérique, la nature détonante des grisoux, trouve
une application pratique , il s'agit d'indiquer des moyens qui
permettent de faire ce mélange , de la manière la plus simple et
la plus expéditive. Nous nous en occuperons dans le chapitre
suivant.