J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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tre îles vapeurs inflammables telles qu'elles sont formées par
la décomposition de l'huile et d'autres substances analogues,
à une température élevée.
Dans plusieurs endroits de ce mémoire , j'ai déjà tâché de
rendre vraisemblable l'opinion , que les gaz inflammables des
mines ne sauraient être les produits d'une décomposition de la
houille, faite à une température élevée. On a au contraire les
motifs les plus fondés de croire qu'ils se forment de la même
manière que le gaz inflammable des marais. Je crois pouvoir
admettre, comme règle générale, que tout gaz inflammable,
formé à chaud, contient non-seulement des vapeurs inflamma-
bles de la nature de celles qui ont été trouvées par M. Fara-
day, mais qu'il renferme encore de l'oxyde de carbone. Or,
comme les analyses les plus exactes faites avec les trois gaz in-
flammables , dont deux provenaient de la formation houillère
antérieure, et l'autre d'une formation très-récente , n'ont fait
voir la présence ni des premiers ni du dernier, la théorie et
l'expérience se réunissent en faveur de mon opinion.
Il ne reste donc plus qu'à supposer que, dans les gaz des
mines, il peut se trouver des vapeurs inflammables d'une na-
ture toute différente de celle des vapeurs dont Faraday a dé-
montré l'existence. Dans ce cas, on n'aurait qu'à élever la
question : Si ces vapeurs s'y rencontrent en quantité assez grande
pour pouvoir augmenter à un haut degré la combustibilité
des gaz inflammables des mines? Sans entrer, à ce sujet, dans
déplus amples détails théoriques, nous ne nous tiendrons qu'à
ce qui peut être de quelque importance pour le but pratique
de ce mémoire.
La quantité d'oxygène qu'exige le gaz inflammable pour sa
combustion, et la quantité d'acide carbonique qui est formée ,
nous fournissent le moyen déjuger de sa nature détonante.
En effet, plus l'oxygène dépasse le volume double, et l'acide
carbonique le volume égal du gaz hydrogène protocarboné ,
plus il se rencontre , dans l'air, nécessairement d'une seconde
combinaison du carbone avec l'hydrogène qui contient plus de