J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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coup en faveur des opinions qui viennent d'être exposées. J'ai
déjà fait observer p. 236 que, jusqu'à présent, on n'a pas encore
foré de couche inférieure de houille ; il en existe une qui est
supérieure, mais qui n'a qu'une puissance de quelques pouces.
Si l'on envisage les énormes dégagements de gaz inflamma-
bles qui y ont lieu , il faut en conclure que là c'est non-seule-
ment la houille qui donne principalement naissance aux gaz
inflammables, mais que ce sont encore les roches encaissant
les couches de houille qui prennent beaucoup de part à ces
dégagements. On y a foré des puits artésiens (car on y en a
foré un second , dans un autre puits qui n'est éloigné que d'en-
viron 600 pieds de celui dont j'ai parlé plus haut, p. 235 ; il
fournit 31 pieds cubes par minute, mais sans gaz inflamma-
ble); ce qui prouve que le schiste argileux est nécessairement
très-fendu , puisqu'il peut renfermer des quantités d'eau si
considérables. Les matières carbonifères du schiste argileux
peuvent, par conséquent, venir en abondance en contact avec
l'eau. Si enfin l'on envisage que la couche de houille de cet
endroit appartient à la formation de lias, on voit que ce doit
être une formation très-récente; et c'est ainsi que l'on peut se
figurer que , par suite de la transformation progressive des dé-
bris organiques en houille , le dégagement de gaz y a lieu à un
plus haut degré que dans le terrain houiller le plus ancien. Si
ces opinions sont fondées, on serait endroit de conclure, en gé-
néral , que la formation de gaz, dans des couches de houille, a
eu lieu à un degré plus élevé dans des périodes antérieures
que de notre temps.
Si ce n'était pas la houille elle-même, dans cette formation de
lias , si ce n'étaient pas les fissures multipliées des formations
secondaires , et la succession de couches pénétrables et impé-
nétrables à l'eau , qui donnent naissance à de si énormes quan-
tités de gaz , quels dégagements ne devraient pas avoir lieu
dans les couches des terrains houillers plus anciens? — A
l'ouest de Mous, sur le Flénu , on compte plus de 100, dans le
territoire houiller de Saarbrùcken , près de 120 couches de