Inglis Collection of printed music > Printed text > Essai sur la Musique ancienne et moderne > Volume 2
(153) Page 135
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SUR LA MUSIQUE. i 3 f
On ne trouve aucune analogie entre cette langue appelée Romande Se la
langue nommée de même, qu'on parla depuis fous faint Louis.
M. l'Abbé de Longuerue prétend que ce langage , du tems de Charles-le-
Chauve, eft encore le même que parlent les Catalans.
Une rroifieme langue fut donc alors en vogue, puifqu'outre la roman fe &
la latine, on ne parla gueres que la tudefque dans les états de Louis II , frère
de Chârles-Ie-Chauve ; & ce Roi aimait telement cette langue , que Otfrid,
religieux de Wifembourg, ayant mis les quatre Evangéliftes en vers tudef-
ques, les lui dédia. „
La paix fut enfuite proclamée à Coblents , entre les deux mêmes Rois Se
leurs neveux , enfans de Lothaire , en langue tudefque Se romanfe.
Depuis ce tems , la langue teutonique fut toujours employée dans les
traités que les Français firent avec les Germains.
Il nous refte encore quelques termes de la langue romanfe de ce tems »
ou à-peu-près femblables. On appelait alors camifium ce que nous appelons
camifole ; bargas } ce que nous nommons barque 3 Sec. mais ils fout en fi
petit nombre , qu'on voit évidemment qu'elle n'était pas la même langue que
celle que l'on parla deux & trois cent ans après Charles-le-Chauve. On doit
attribuer la deftruction de cette première langue romanfe aux ravages des
Normands & au mélange de leur langue avec la nôtre. 11 en naquit une
nouvele langue, qui fut divifée en autant d'idiomes qu'il y eut de feigneurs
fouverains. Ce fut alors que le latin devint plus en vogue que jamais ,
pareequ'il fervit de point de raliement à tous les différens peuples qui ne
pouvaient s'entendre que par fon moyen.
Sous le règne de Hugues Capet, la nouvele langue romanfe commença
» & noftro commun falvament , «lift di en tien, & pour notre commun falut, de ce
» avant, in quant Deus favir & potir me jour en avant, en tant que Dieu me donnera
u dunat , fi falvarai eo ceft meon fradra de favoir & de pouvoir , je fauverai ce mien
» Karlo , & in adjudha & in cadhuna cofa , frère Charles , & l'aiderai en chacune chofe,
*> ff cumhom per dreit fon fradra falvar comme un homme par droit doit fauver fon
» dift , ino quid il irai altre fî faret , & ab frère, en ce qu'il en ferait autant pour moi:
» Ludher nul plaid nunquain prindrai , qui & je ne ferai avec Lothaire aucun traité qui
» meon vol cifl: meon fradreKarle in damno de ma volonté puiffe être dommageable à,
•» fit ». mon fiere Charles.
Mi
On ne trouve aucune analogie entre cette langue appelée Romande Se la
langue nommée de même, qu'on parla depuis fous faint Louis.
M. l'Abbé de Longuerue prétend que ce langage , du tems de Charles-le-
Chauve, eft encore le même que parlent les Catalans.
Une rroifieme langue fut donc alors en vogue, puifqu'outre la roman fe &
la latine, on ne parla gueres que la tudefque dans les états de Louis II , frère
de Chârles-Ie-Chauve ; & ce Roi aimait telement cette langue , que Otfrid,
religieux de Wifembourg, ayant mis les quatre Evangéliftes en vers tudef-
ques, les lui dédia. „
La paix fut enfuite proclamée à Coblents , entre les deux mêmes Rois Se
leurs neveux , enfans de Lothaire , en langue tudefque Se romanfe.
Depuis ce tems , la langue teutonique fut toujours employée dans les
traités que les Français firent avec les Germains.
Il nous refte encore quelques termes de la langue romanfe de ce tems »
ou à-peu-près femblables. On appelait alors camifium ce que nous appelons
camifole ; bargas } ce que nous nommons barque 3 Sec. mais ils fout en fi
petit nombre , qu'on voit évidemment qu'elle n'était pas la même langue que
celle que l'on parla deux & trois cent ans après Charles-le-Chauve. On doit
attribuer la deftruction de cette première langue romanfe aux ravages des
Normands & au mélange de leur langue avec la nôtre. 11 en naquit une
nouvele langue, qui fut divifée en autant d'idiomes qu'il y eut de feigneurs
fouverains. Ce fut alors que le latin devint plus en vogue que jamais ,
pareequ'il fervit de point de raliement à tous les différens peuples qui ne
pouvaient s'entendre que par fon moyen.
Sous le règne de Hugues Capet, la nouvele langue romanfe commença
» & noftro commun falvament , «lift di en tien, & pour notre commun falut, de ce
» avant, in quant Deus favir & potir me jour en avant, en tant que Dieu me donnera
u dunat , fi falvarai eo ceft meon fradra de favoir & de pouvoir , je fauverai ce mien
» Karlo , & in adjudha & in cadhuna cofa , frère Charles , & l'aiderai en chacune chofe,
*> ff cumhom per dreit fon fradra falvar comme un homme par droit doit fauver fon
» dift , ino quid il irai altre fî faret , & ab frère, en ce qu'il en ferait autant pour moi:
» Ludher nul plaid nunquain prindrai , qui & je ne ferai avec Lothaire aucun traité qui
» meon vol cifl: meon fradreKarle in damno de ma volonté puiffe être dommageable à,
•» fit ». mon fiere Charles.
Mi
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Permanent URL | https://digital.nls.uk/94665312 |
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Shelfmark | Ing.104 |
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Additional NLS resources: | |
Attribution and copyright: |
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Description | By Jean B. de La Borde and Pierre J. Roussier. With engravings. |
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Shelfmark | Ing.103-106 |
Additional NLS resources: | |
![]() |
Description | Scottish and English songs, military music and keyboard music of the 18th and 19th centuries. These items are from the collection of Alexander Wood Inglis of Glencorse (1854 to 1929). Also includes a few manuscripts, some treatises and other books on the subject. |
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Description | The Glen Collection and the Inglis Collection represent mainly 18th and 19th century Scottish music, including Scottish songs. The collections of Berlioz and Verdi collected by bibliographer Cecil Hopkinson contain contemporary and later editions of the works of the two composers Berlioz and Verdi. |
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