Inglis Collection of printed music > Printed text > Essai sur la Musique ancienne et moderne > Volume 1
(315) Page 225
Download files
Complete book:
Individual page:
Thumbnail gallery: Grid view | List view
SUR LA MUSIQUE. 22?
première n'avair que trois ou quatre trous , 8c rendait un fon grave ;
la gauche en avait fept ou huit , 8c rendait un fon aigu.
Quand les Muficiens jouaient de ces deux Flûtes enfemble , on difait
que la pièce avait été jouée tib'ûs imparlbus avec les Flûtes inégales ; ou
tibïis dextris 8c Jlniftris , avec les Flûtes droites 8c gauches : 8c quand
ils jouaient de deux Flûtes de même fon , de deux droites ou de deux
gauches , on difait que la pièce avait été jouée tibïis paribus dextris ,
ou tibïis paribus finifiris j foit que ce fût avec deux droites égales , ou
deux gauches égales.
On appelait aufli tibïis lydiis deux Flûtes droites.
Les joueurs de Flûte fe mettaient autour de la bouche une efpece de
ligature, un bandage compofé de plufieurs courroies qu'ils liaient derrière
la tète, afin que leurs joues ne panifient pas enflées, 8c qu'ils piuîent
mieux gouverner leur foufle.
Les Flûtes étaient employées non-feulement au théâtre , mais dans
tous les fpectacles & cérémonies publiques, grecques 8c romaines , fur-
tout aux funérailles j dedà était venu le proverbe, jam Ikec ad tibicines
minas. Envoyé^ chercher les joueurs oe Flûte , pour marquer qu'un ma-
lade était défefpcré. Ce proverbe eft plaifament employé par Pétrone, dans
les reproches que Circe fait à Polyenos fur fon impuifiance.
Flutcà Bec.
Ceft la plus anciens des Flûtes.
On n J en joue plus. Voyez dans l'Encyclopédie la manière de la percer
& d'en jouer j tome 6, page 899.
Les Latins font appelée Tibia , les Italiens Flauto j 8c les Français
Flûte à bec. La première fut faite, dit-on , d'une jambe de grue, ce
qui lui fir donner le nom de Tibia.
Seneque en parle dans fon Agamemnon j Pline nous apprend, liv.iô'j
chap. 56, qu'on fie enfuite les Flûtes avec des rofeaux , mais qu'il fallait
fe donner tant de peine pour les ajulter 8c les accorder, qu'on leur fubfti-
tua les Flûtes d'argent dont on fe fervait de fon tems.
Non filendo & reliauo curs. miraculo , ut venia fit , argento jam pot'ùs
Tome I. F f
première n'avair que trois ou quatre trous , 8c rendait un fon grave ;
la gauche en avait fept ou huit , 8c rendait un fon aigu.
Quand les Muficiens jouaient de ces deux Flûtes enfemble , on difait
que la pièce avait été jouée tib'ûs imparlbus avec les Flûtes inégales ; ou
tibïis dextris 8c Jlniftris , avec les Flûtes droites 8c gauches : 8c quand
ils jouaient de deux Flûtes de même fon , de deux droites ou de deux
gauches , on difait que la pièce avait été jouée tibïis paribus dextris ,
ou tibïis paribus finifiris j foit que ce fût avec deux droites égales , ou
deux gauches égales.
On appelait aufli tibïis lydiis deux Flûtes droites.
Les joueurs de Flûte fe mettaient autour de la bouche une efpece de
ligature, un bandage compofé de plufieurs courroies qu'ils liaient derrière
la tète, afin que leurs joues ne panifient pas enflées, 8c qu'ils piuîent
mieux gouverner leur foufle.
Les Flûtes étaient employées non-feulement au théâtre , mais dans
tous les fpectacles & cérémonies publiques, grecques 8c romaines , fur-
tout aux funérailles j dedà était venu le proverbe, jam Ikec ad tibicines
minas. Envoyé^ chercher les joueurs oe Flûte , pour marquer qu'un ma-
lade était défefpcré. Ce proverbe eft plaifament employé par Pétrone, dans
les reproches que Circe fait à Polyenos fur fon impuifiance.
Flutcà Bec.
Ceft la plus anciens des Flûtes.
On n J en joue plus. Voyez dans l'Encyclopédie la manière de la percer
& d'en jouer j tome 6, page 899.
Les Latins font appelée Tibia , les Italiens Flauto j 8c les Français
Flûte à bec. La première fut faite, dit-on , d'une jambe de grue, ce
qui lui fir donner le nom de Tibia.
Seneque en parle dans fon Agamemnon j Pline nous apprend, liv.iô'j
chap. 56, qu'on fie enfuite les Flûtes avec des rofeaux , mais qu'il fallait
fe donner tant de peine pour les ajulter 8c les accorder, qu'on leur fubfti-
tua les Flûtes d'argent dont on fe fervait de fon tems.
Non filendo & reliauo curs. miraculo , ut venia fit , argento jam pot'ùs
Tome I. F f
Set display mode to: Large image | Transcription
Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated.
Special collections of printed music > Inglis Collection of printed music > Printed text > Essai sur la Musique ancienne et moderne > Volume 1 > (315) Page 225 |
---|
Permanent URL | https://digital.nls.uk/94658972 |
---|
Shelfmark | Ing.103 |
---|---|
Additional NLS resources: | |
Attribution and copyright: |
|
More information |
Description | By Jean B. de La Borde and Pierre J. Roussier. With engravings. |
---|---|
Shelfmark | Ing.103-106 |
Additional NLS resources: | |
More information |
Description | Scottish and English songs, military music and keyboard music of the 18th and 19th centuries. These items are from the collection of Alexander Wood Inglis of Glencorse (1854 to 1929). Also includes a few manuscripts, some treatises and other books on the subject. |
---|
Description | The Glen Collection and the Inglis Collection represent mainly 18th and 19th century Scottish music, including Scottish songs. The collections of Berlioz and Verdi collected by bibliographer Cecil Hopkinson contain contemporary and later editions of the works of the two composers Berlioz and Verdi. |
---|