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LETTERS TO MARY OF LORRAINE 145
traire de ce que plusieurs ont voulu dire. Car 1’empereur
s’est retire de devant Metz 1 en tel estat que vous avez
entendu par cy devant n’y ay ant laisse ung seul homme.
M. nostre frere est de retour il y a environ quinze jours et
vint trouver le Roy a Paris a son retour d’Amboyse avec
si noble et grande compaignie que de longtemps n’en fut
veue une plus belle, et fault, que je vous dis, Madame, que
non seulement le Roy et tous ceulx de ce royaulme le
prisent et estiment, mais aussy les estrangers et mesmes
ennemys le tiennent pour le plus vaillant homme de la
chrestiente. II se porte fort bien, Dieu mercy, aussy faict
Madame ma seur comme vous verrez par leurs lestres.
Nous sommes apres pour moyenner la rediction de nostre
frere d’Aumalle,2 offrant payer pour sa rancon jusques a
quarante mil escuz combien que ce soit beaucoup et jamays
on n’aye veu homme de sa qualite aultant payer. Toutes-
foys le Roy luy faict si bon ayde et ses amys que nous
n’aurions point de poine a luy trouver ceste somme et si ne
s’en sentira gueres. Madame nostre mere s’en est re¬
tournee a Joinville avec son petit mesnaige,3 ou elle est
aussy asseuree que si elle estoit dedans Paris. Qui sont
toutes les nouvelles que je vous puis escripre pour le
present, me recommandant tres humblement a vostre
bonne grace, je prie Dieu vous donner, Madame, en par-
faicte sante tres bonne et longue vie. De Sainct Germain-
en-Laye, ce xxve jour de febvrier 1552.
•f Madame, vous verrez le pourget d’estat que je panse
estre au moins que Ton scaroyt et neanmoins il n’est pas
moindre de pres de cinquante mille francs, voir soixante
mille qui voudroit bien faire. Pour Dieu, Madame, pansez
y bien et surtout ne lessez perdre vostre authorite, et quant
1 Fempereur s’est retire de devant Metz. The town was defended by the Duke
of Guise from the 19th October to the 26th December 1552, with great brilliance.
2 la rediction de nostre frere cFAutnalle. The Duke of Aumale was made
prisoner shortly before the siege began, in a small cavalry encounter with the
Margrave Albert of Brandenburg. See Forneron, Les dues de Guise et leur
Fpoque, vol. vii. p. 140. They ended by paying 60,000 Feus.
3 Madame nostre mere s’en est retournee a Joinville avec son petit mesnaige.
The children of the Duke of Guise and the Duke d’Aumale were in the care of
their grandmother. See De Pimodan, La mere des Guises, pp. 159, 163.
VOL. II. K

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