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LETTERS TO MARY OF LORRAINE 141
60,000 ecus to do it well. The Queen must be careful not to lose her
authority. The writer will do all he can for both mother and daughter,
and assures the former that she has a daughter of the greatest promise.
Madame de Parroys takes good care of her, she is carefully brought up
in the Old Faith. The bearer will tell of the speech the Queen of Scots
made to the King. The writer takes care to remind her to be careful
of her food, but things are so bad in the present establishment that he
desires to see her mistress in her own.
A LA ROYNE DOUAIRIERE d’eSCOSSE.
Madame, suyvant ce que je vous ay dernierement escript,
le Roy a faict ung voyaige a Amboyse par veoir M. le
Daulphin, Messieurs et mes Dames ses aultres enfans et la
Royne d’Escosse vostre fille ou je luy ay faict compaignie
et, apres vous avoir asseure de la bonne prosperite et sante
de tous mes diets sieurs et dames et aussi de celle de la
Royne vostre dicte fille, je vous descrivray les poinetz qui
plus vous importent et dont vous recepvrez, il me semble,
plus d’aise et de contentement. C’est que ladicte dame
vostre fille est tellement creue et croist tous les jours en
grandeur, bonte, beaute, saigesse et vertue que c’est la plus
parfaicte et accomplie en toutes choses honnestes et vertu-
euses qu’il est possible, et ne se voit au jourdhuy rien de
tel en ce royaulme soit en fille noble ou aultre de quelque
basse ou moyenne condition et qualite qu’elle puisse estre,
Et suis contrainct vous dire, Madame, que le Roy y prend
tel goust qu’il passe bien son temps a deviser avec elle
1’espace d’une heure et elle le scet aussi bien entretenir de
bons et saiges propos comme feroit une femme de vingt
cinq ans. Qui est, Madame, ce que j’ay voulu vous dis-
couvrir pour le commancement de ma lestre, laquelle je
poursuivray par vous dire comme le Roy faict icy venir
mes diets seigneurs et Dames, et la Royne vostre fille
semblablement qui y seront dedans huict jours. Voyant
ledict Seigneur faict un estat a part a M. le Daulphin 1 et
luy bailie pour gouverneur M. d’Urfe ainsy qu’il a este
1 /edict Seigneur faict un estat a part a M. le Daulphin. For details of the
household, see De Ruble, Premilre Jeunesse de Marie Stuart, Chapter n.
pp. 267-80. The separate establishment of the Queen of Scots began on the
1st January 1553-4, nearly a year after the proposals in this letter. For details,
see Chapter ill.

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