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1646] P. BELLlfeVRE TO BRIENNE 263
auroient les deux centz milles liures comptant, et que Ton les
iroit demander au maire de la Ville, ce qui fust faict Lundy.
La Ville l’a accorde, auec quelques conditions, pour Tassurance
du recouurement de ses deniers, qui ne luy serent pas refusees.
Je ne vous mande pas que je trauaille icy a adjuster les con¬
ditions que les deux royaumes ont desire du Roy d’Angre.
J’en rends compte a Monsieur I’ambassadeur et puis les affaires
sont si peu aduancees que ie n’ay pas creu vous en debuoir
importuner. II semble que Ton se contenteroit si le roi
d’Ang1-® vouloit accorder la relligion presbiterienne, ainsi qu’elle
est demandee par les articles, le soing de la milice au parlem*
d’Ang1-® pendant sa uie du moins pour sept annees, au cas qu’il
ne vescust pas tant, le gouuernement de llrlande entre les
mains du d. parlenp, et que les principaux officiers qui seront
pourueuz par le Roy d’Ang1® seront approuuez par le d. parlem4,
seulement pour cette fois, et plusieurs croyent que 1’acceptation
de ces quatre articles pourroit produire une paix plus aduanta-
geuse que vraisemblablement on ne doibt attendre de 1’estat
present des affaires, ou en cas de guerre donner au Roy d’Angr®
un party fort considerable, qu’il court grande fortune de perdre
s’il ne prend promptement la voye de quelq. accomodem4;
pour ce qui est de la milice, on se pourra arrester sur le temps,
ce qui ne sera pas difficile a accommoder, pourueu que 1’on con-
sente qu’apres qu’il sera expire, le commandement en retoume
franchement et sans reserve aux Roix ses successeurs. On peut
encore conuenir pour ce qui regarde les officiers et ceux aussy
qui pour auoir suiuy le Roy d’Angr® sont bannis par les pro¬
positions ; 1’article de la Religion fera plus de difficulte. La
presbiterienne transfere aux ministres I’authorite souueraine
sur 1’eglise d’Angleterre, qui par la protestante appartient au
Roy d’Angre, auec la qualite de chef de cette eglise, il se pro-
poseroit bien d’accorder le presbitere par cette condition a
1’Angleterre que la liberte de la religion protestante fust laissee
au Roy d’Angr® et a ceux qui feroient declaration d’y vouloir
demeurer, si les presbiteriens n’estoient si puissantz en Angle-
terre pour ce point, auquel ils conuiennent auec les Independans,
qui ne souffieront iamais d’euesques, car pour 1’Escosse n’y ayant
que des presbiteriens, il n’y a pas a penser que tout ce que 1’on
pourroit obtenir seroit pour le Roy d’Angr®, auquel encore auec

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