Series 1 > Diplomatic correspondence of Jean de Montereul and the brothers de Bellièvre, French ambassadors in England and Scotland, 1645-48 > Volume 1

P. BELLlfiVRE TO BRIENNE
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[sept.
have him even on any possible condition. He will, no doubt, have
received the same intelligence.
The Scottish Commissioners have arrived in such numbers that it
seems more likely to be their object to form a council, in order to decide
with the Council of War, which is here, what will be done with the
person of their king, than merely to invite him to reconsider the pro¬
posals. These Commissioners will be received in audience by the king
in a day or two.]
LX
P. BELLIEVRE a BRIENNE
A Londres, ce 20 7ire, 1646.
Monsieur,—Je uoy par celle du sept du courant, que vous
m’auez faict 1’honneur de m’escrire que s’il n’y auoit encore
rien de resolu touchant les ordres que debuoit apporter de^a
Monsieur de Monstreiiil, on ne peut pas doubter qua present
ce ne soit chose faicte et qu’il ne soit sur les chemins. Ce qui
s’est passe au parlement d’Angre la sepmaine passee ou ceux
qui sont afFectionnez au seruice du Roy d’Angre ont, en tous
les points qui se sont traictez, emporte sur leurs aduersaires
tout ce qu’ils ont voulu, leur faict extreraement souhaitter que
le Roy d’Angre se portast presentement a accorder quelques
unes des propositions qui luy ont este faictes, et monstrent
uouloir venir a quelque terme d’accommodement, d’aultant que
par ce moyen il leur donneroit lieu de seruir, ce qu’ils croyent
maintenant estre en leur pouuoir, et touttes les apparances y
sont, pourueu que ce ne soit point un artifice des Independans,
comme quelques uns disent, qui eussent faict ranger plusieurs
du coste des presbiteriens, pour ce qui regarde les Escossois, qui
retourneront a leur party quand il sera question de traicter du
gouuernement. Jeudy dernier les Independans vouloient que
le grand sceau deraeurast encore quelque temps entre les mains
de ceux qui 1’ont ou jusques icy, ce qu’ilz ne peurent obtenir.
Le lendemain ilz vouloient empescher que Ton enuoyat des
deputez de quelques prouinces, qui, pour auoir eu des garnisons
du Roy d’Angre, n’en auoint point donne. Il fust neantmoins
arreste qu’ilz en donneroient, et le Samedy que 1’on s’assembla
extraordinairement pour traicter de I’affaire des Escossois ou
apres longue contestation, il fust ordonne que les Escossois