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P. BELLI^VRE TO BRIENNE
[SEPT.
I’acomodem* si fera, [pour] songer a trouuer de Targent, et le
Maire auec le Conseil de Londres out parle de taxer le Corps des
marchans, qui ne tesmoignent pas voulloir donner cet argent
vollontiers. Beaucoup de seigneurs et plusieurs de la maison
Basse, trauaillent a disposer le Maire et le Conseil a payer
Tarmee de Farfax, pour la faire licentier, ce que les Independans
empeschent.
On a faict icy, despuis huict jours, sortir trois prestres des
prisons, en uertu d’un ordre que le speker de la chambre des
communes auoit donne, pour en tirer des soldats, a un maior du
regiment que milord Canoe debuoit leuer pour le Roy, ce qu’il
n’a point faict. Le speker picque, de ce que Ton a abuse de
son ordre, n’oublie rien pour les trouuer, il les a faict demander
a I’ambassadeur d’Espagne, qui a nie les auoir, bien que Ton
croye que Tun d’eux qui est jesuitte s’y soit retire ; il a enuoye
un conestable chez Monsieur de Sabran, ou Ton disoit que les
deux aultres, qui sont seculiers, s’estoient refugie, on luy dit
qu’ils n’y estoient pas, bien que TEspeker dise s^'auoir le
contraire, de ceux qui les y ont conduit, et qu’il soit vray
en effect. On a cherche chez plusieurs catholiques, et faict
prisonniers tous ceux que Ton a creu participer a leur euasion.
Oultre 1’animosite que Ton a icy centre les prestres, Ton dit que
ceux cy sont les seuls par le moyen des quels on peut faire le
proces au Marquis d’Winchester, qui est dans la tour, chose que
Ton a icy fort a coeur pour plusieurs raisons, entre autres que sa
confiscation seroit de plus de trois centz mile liures sterlins.
Je vous mande cette affaire, pareeque Ton auoit apprehende
qu’elle fist du bruit, mais comme on n’en a point parle en la
seance de Mardy dernier, qui estoit la premiere despuis que cecy
est arriue, il me semble que pourueu qu’elle ne nuise point aux
leuees, qui se font icy pour le seruice du Roy, qu’il n’y ait plus
rien a craindre. On a opine auiourdhuy longuement sur I’aff6
des Escossois, en sorte que 1’on n’est sorti que sur les cinq
heures; il a passe de sept voix a leur donner trois cens mille
liures sterlins, dont cent comptant et deux cens auec asseur-
ance, mais on dit que demain il s’en doit encor parler, ou les
Escossois s’attendent a I’emporter pareeque il manquoit aujourd-
huy quarante personnes que 1’on leur croit fauorables. On ne
doubte point, qu’incontinent que cette affaire sera faicte, on ne

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