Series 1 > Diplomatic correspondence of Jean de Montereul and the brothers de Bellièvre, French ambassadors in England and Scotland, 1645-48 > Volume 1

P. BELLlfeVRE TO BRIENNE
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1646]
I await your orders on all that M. de Montereul will have proposed to
you ; the fuller they are, the better will it be for the settlement of affairs.
I do not doubt but that you will do me the favour to believe that I shall
employ all my ingenuity in making a prudent use of them for the ad¬
vantage of the King of England; but matters are in such a state that I
may happen not to have time to obtain authority from France.]
LVI
P. BELLIEVRE a BRIENNE
Londres, 6 7^ 1646.
Monsieur, — Despuis la derniere que ie me suis donne
rhormeur de uous escrire, il ne s’est icy rien passe qui meritat
de uous estre escrit, sinon qu’il ne s’est rien faict, le Parlement
n’ayant tenu qu’une fois cette sepmaine, ou il ne fust parle que
de la demolition de Raglans et de la garde du chasteau de
Pindnis, dont on fist gouuerneur celluy qui 1’auoit assiege.
Quelques seigneurs, Jeudy dernier parlerent hautement contre
les entreprises que la Chambre basse a faict sur leur authorite
entre autres choses, contre le comite ordonne pour les finances, ce
qui eust tel effect que le jour mesme ilz enuoyerent a ce comite
faire deffendre de plus donner d’argent sans 1’ordre des deux
Chambres, ce qui me feroit croire 1’aduis qui m’a este donne
depuis trois jours, que les Seigneurs, pour rendre la chambre
haulte plus forte, songent a faire reuenir au parlement le plus
qu’ilz pourront de ceux auxquelz cy deuant ilz auoient interditz
1’entree anx deux dernieres seances. On ne traitta point
I’affaire des Escossois. On diet que e’est pour aujourdhuy, ou
Ton croit que les deux cens mil liures sterlins seront offerts,
mais la moitie presentement, et 1’autre, aussy tost qu’ilz seront
hors du royaume. Mais les Escossois ayant tousiours diet, et
offerts de monstrer, qu’ilz doiuent en Angleterre les deux cens
mille liures qu’ilz demandent, et qu’ilz veullent payer auant que
en sortir, il y a subject de croire qu’ilz ne se contenteront pas,
auquel cas quelques uns de la maison Basse ont dit qu’ilz sont
resoluz de ne plus faire offre en gros, mais de demander a venir
a compte auec les Escossois, et esperent faire uoir qu’ilz ont plus
touche des contributions, qu’ilz ont leuees, qu’ilz ne demand¬
ent par leur estat. On n’a pas laisse dans la creance que