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424 PAPAL NEGOTIATIONS WITH MARY
fin de la maladie et convalescence de la Royne ma fille, qui m’a
este tres grand plaisir. Mais je ne me puis du tout satisfaire, que
je n’en sache la continuation, que je supplie Nostre Seigneur
vouloir permectre, et renvoyer parfaicte guerison a Monsieur le
Daulphin ainsi ce que puissions avoir entiere joye de leur sante et
bonne disposition, vous priant tres afFectueusement faire en sorte
que je puisse bien tost estre advertie de ce quil avra pleu a dieu
ordonner, et de la prosperite du voiage, que messrs mes freres ont
recommence, pour lequel je suis en peine telle que je ne trouvay
jamais tant, quand les guerres ont este pardeca. Non que en ce
je craigne tant la force et puissance de ennemys, que les mes-
chancetes et poisons de quoy Ton use, et avecques cela la faute
des vivres, dont je crains quil y ait necessite. Toutefois il fault
tout remectre en la main de dieu, car cest luy qui est seigneur
des victoires. [2] A ce que jay diet, pareeque m’escrives, il s’est
pourveu de toutes les choses que les hommes peuvent adviser, et
principallement d’argent la faulte duquel a souvent este la perte
et ruyne des armees pardela avec les vices et insollences des gens
de guerre, mesmes a 1’endroict des femmes, que ceste nation
Italienne, qui est vindictive, ne peult aucunement supporter, et
sont cause de se rendre en hayne et souvent de se faire deteste des
amys. Je stime que dieu fera ceste grace a monsieur nostre frere,
de y donner bon ordre et de tenir tousiours bonne justice. [3]
Ce que j’en dis n’est sans propos, ayant depuis peu de jours veu
lettres venues de Rome, et d’autres d’un venetien (peult estre
favorisant les ennmys, mais il fuict bon prandre garde a tous) ou
entre autre discource quil y auoit de ceste guerre du pappe
estoient ces mots. Il y a icy des gascons tant insolens et prompts
a prandre le bien dautruy, quil nest jour que en Romanic n’en
tuent a la desrobbee. Outre ce il en meurt beaucoup, et estans si
sollennels voleurs et larrons de cappes, ils se acquirent une si grand
inimitie que peu retourneront en Gascougne. [4] Je ne fais
estat de cecy venant de telle part, mais ce que j’en dis est pour
lennvy que jay que toutes choses soient si bien ordonnees par
monsieur notre frere, que dieu et les amys en demeurent contents,
et les enemys en craincte. De quoy je supplie et supplieray tous
les jours notre seigneur de bon ceur, et sur tout quil luy plaise
envoyer une paix, me doubtant bien que si ce bon dieu ny meet
la main, et que si les choses se viennent une fois a rompre du
coste de dela,1 il est malaise que n’en ayons aussi notre part, a
quoy nous sommes fort mal prepares, nayant une seulle bonne
place pour se defendre et soustenir ung siege, et daultre part
vous scavez le peu de forces que le Roy a pardeca, ce qui ma
grandement recule mes affaires, et ay este contraincte a ceste
occasion faire ceste annee dextremes despenses a tenir ordinaire-
The ms. reads deca.

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