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povre peuple. Bref, j'ay, jusques icy, deppendu de vous
seule, et désire faire cncores, s'il vous playt accepter ma
bonne volunté , la récompensant par vostre amyable con-
fort et prompt secours , pour obvier à la tirannye de ces
rebelles subjectz. Pour la craincte desquelz' contre mes fi-
delles subjectz , et contre mon honneur et estât , je seray
contraincte vous requérir secours, ou d'en chercher où
Dieu me conseillera ; sellon vostre responce , que je veulx
espérer bonne, je me desporteray.
J'ay aussi chargé ce pourteur de sçavoir vostre résolution
sur ce que l'évesque de Rosse et lord Boyd auront à faire,
ne l'ayant encores peu sçavoir, ny aultres certaines parti-
cullaritez , desquelles je vous supplie le croyre , et ne pren-
dre en mauvaise part si, en chose si inportante, je vous
presse plus que peult estre (veuque je suys entre voz mains)
il ne vous semble à propos ; mais je ne puys plus longue-
ment différer ny supporter partial trettement, sans ruyne
de mon estât et offence de ma conscience : car, comme na-
turellement je vous suys addonnée, vostre peu amyable
trettement m'en pourroit retirer, ce que , je vous supplie ,
ne me contraignez faire , me layssant une opinion aultre
que je n'ay jusques icy vollu confirmer d'une parente si
proche , et de qui je désire tant la bonne grâce , à laquelle
présentant mes affectionnées recommendations , je prieray
Dieu vous donner. Madame ma bonne sœur, en santé , lon-
gue et heureuse vie.
De Tutebery ce xnij" de mars 1569.
I. C'est-à-dire de ce qu'ils peuvent entreprendre contre mes fidèles sujets.

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