Bannatyne Club > Correspondence diplomatique de Bertrand de Salignac de la Mothe Fénélon
(35) [Page xxv]
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DISCOURS
DRESSÉ EN JUILLET 1575
POUR LE DIRE AU ROI, RETOURNANT d'eSTRE SON AMRASSADEUR
EN ANGLETERRE ',
Sire,
Je loue Dieu de la grâce qu'il me faict aujour-
d'huy que je puis baiser très humblement les mains
et voir la face de Vostre Majesté, chose que j'ay in-
finiment désirée; et parce qu'en quelle sorte qu'il
advienne à un gentilhomme de recevoir bienfaict
de son Roy et de son Maistre, il l'en doit remercier,
je veus rendre très humbles grâces à Vostre Ma-
jesté pour le bien qu'elle m'a faict maintenant de
me retirer de cette tant longue et ennuyeuse ab-
sence de six ans et deux mois que j'ay esté conti-
nuèlement en Angleterre; là où je vous promets
bien , Sire , que pour mon particulier je n'y ay faict
autre acquest que d'y estre devenu vieus, maladif et
pauvre, et n'y aï rencontré que perte et dommage.
Mais, si pour le bien de voz affaires, il est advenu
que Dieu m'ayt faict la grâce d'y avoir ainsi con-
duict ma Négociation, que Vostre Majesté la dei-
gne maintenant approuver et l'avoir agréable, et
qu'il vous reste quelque contantement du service
que je vous y ay faict, je réputerai toutes mes pertes
et mes maus et moy mesme très heureus.
I. Archives du Boyaume, Cartons des Rois, K. 96.
DRESSÉ EN JUILLET 1575
POUR LE DIRE AU ROI, RETOURNANT d'eSTRE SON AMRASSADEUR
EN ANGLETERRE ',
Sire,
Je loue Dieu de la grâce qu'il me faict aujour-
d'huy que je puis baiser très humblement les mains
et voir la face de Vostre Majesté, chose que j'ay in-
finiment désirée; et parce qu'en quelle sorte qu'il
advienne à un gentilhomme de recevoir bienfaict
de son Roy et de son Maistre, il l'en doit remercier,
je veus rendre très humbles grâces à Vostre Ma-
jesté pour le bien qu'elle m'a faict maintenant de
me retirer de cette tant longue et ennuyeuse ab-
sence de six ans et deux mois que j'ay esté conti-
nuèlement en Angleterre; là où je vous promets
bien , Sire , que pour mon particulier je n'y ay faict
autre acquest que d'y estre devenu vieus, maladif et
pauvre, et n'y aï rencontré que perte et dommage.
Mais, si pour le bien de voz affaires, il est advenu
que Dieu m'ayt faict la grâce d'y avoir ainsi con-
duict ma Négociation, que Vostre Majesté la dei-
gne maintenant approuver et l'avoir agréable, et
qu'il vous reste quelque contantement du service
que je vous y ay faict, je réputerai toutes mes pertes
et mes maus et moy mesme très heureus.
I. Archives du Boyaume, Cartons des Rois, K. 96.
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Description | Place of publication Edinburgh unless otherwise stated. No. 125 is relative to but not part of the club's series. |
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