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io6 POESIES
La dépouilk d'un cerf hôte des monts Toisins.
Ossian les suivoit : il est pensif; son ame.
En songeant au passé, s'attendrit et s'enflamme.
J^otre aspect imprévu fait sourire Fingal:
Lui-même du combat il donne le signal;
Mille glaives, brillant dune affreuse lumière,
Rayonnent à la fois sur la verte bruyère ;
Et trois Bardes plaintifs, commençant leurs concerts.
Du chant de la bataille épouvantent les airs.
L'étendard de Morven dans les cieux se déploie :
Assis sur la colUne, et palpitant de joie,
Mon père suit de l'œil ses enfants généreux,
Et, fier de leur valeur, se sent renaître en eux.
Mais le cor retentit, et le combat s'engage :
Le farouche Erragon s'enivre de carnage;
Des tribus de Morven seul il soutient l'effort.
Et sur nos bataillons il promené la mort.
Quel est donc ce guerrier qui s'offre à sa colère.
Et mord en expirant la sauglanle poussière.*"
Pleure, belle Lorma; ton amant a vécu. . . .
Gaul s'avançoit alors : il voit Mathos vaincu
Au-devant à' Erragon aussitôt il s'élance;
A son glaive homicide il oppose sa lance.
Le jette sur le sable , et lui perce le cœur.
Helas ! il est tombé ce superbe vainqueur !
O Sora., dans tes murs quelle morne tristesse!

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