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I04 POESIES
S'avance le front calme et d'un pas affermi;
Sa main droite soutient une coupe dorée,
Dans sa gauche étincelle une flèche acérée :
Sa taille, sa beauté, son souris gracieux,
Sur elle en un moment attachent tous les yeux;
Et le sombre Erragon de sa douleur extrême
A son aimable aspect est consolé lui-même.
« Roi, lui dit Rosrnina^^e t'apporte la paix :
« Viens t'asseoir avec nous sous le feuillage épais
« Qui voile de Selma les tours silencieuses ,
« Et laisse reposer tes armes belliqueuses.
« Si les trésors des rois peuvent flatter tes sens,
« Du généreux Mathos accepte les présents :
j II te donne cent chars, cent cuirasses légères,
< Cent rapides faucons, cent belles étrangères,
« Cent superbes coursiers accoutumés au frein,
" Cent dogues a ux flancs noirs,et cent casques d'airaiu:
.< D'or et de diamants dix coupes radieuses
" Brilleront à Sora dans tes fêtes joyeuses ;
» Ou bien, si pour ton cœur, plein de justes regrets^
« Une infidèle épouse a les mêmes attraits,
« A ton amour bientôt Lorma sera rendue :
« Mais qu'une pai^ durable à ce prix soit conclue. »
— « Fille aimable des rois, lui répond l'étranger,
« A fléchir sous Fiiigal penses-tu m'engager.^
« Que lui-même à mes pieds dépose ses richesses.

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