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100 POESIES
Du clair ruisseau qui baigne la vallée ;
Solitaire étranger, sur ces gazons flétris.
Un moment que ton œil s'arrête:
Là , s'élève une tombe au miben des débris
Que du sommet des monts a roulés la tempête;
Là tu dors, Erragon^ cbef des rois belliqueux :
De l'éclat de ton nom Sora n'est plus frappée.
Et la rouille des ans a noirci ton épée
Dans le palais de tes aïeux;
Un long deuil de tes mers attriste les rivages.
O toi, pour les combats, pour la gloire nourri^
"Vaillant cliet'de Sora^ comment as-tu péri
Sur ces bords lointains et sauvages?
Swaran étoit vaincu ; F/«gfl/ et ses guerriers
Revoyoient de Selma les murs bospitaliers.
Mon père satisfait nous commande une fête :
A remplir tous ses vœux cbacun de nous s'apprête;
Nous tendons l'arc fatal ; le trait obéissant
Va percer dans les bois le chevreuil bondissant ;
Et tous vers le palais, pleins d'orgueil et de joie,
Nous revenons, chargés d'une sanglante proie.
Les Bardes au banquet invitent les héros :
Deux seuls sont oubliés. Maronnai et Mat/tos.
Un farouche dépit dans leurs yeux étincelle j^
Sinistres, à travers la joie universelle ».

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