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4IO Les Contes
» qu'avez-vous befoin de cette riife ? Pdifquè
» vous pouvez vous renJre itivifible, il doit vous
« être aifé de pénétrer dans le palais de Mifnar^
j» & de le poignarder, fans que vous craigniez
» d'être apperçu, ni de lui ni de perfonne >?.
« Fidèle Ibrac , répartit l'enchanteur , tu ne
M fais pas qu'elle puilTance protège ce vil reptile.
s» Bahoudi , dont le nom fait trembler notre
S) race , êft fon Génie tutélaire. 11 m*empêche
j» d'approcher de Mïfnar. Il eft écrit dans le livre
îï du deftin que l'enchantement n'aura point de
sj pouvoir fur Mïfnar qu'autant qu'il lui en don-
» nera en s'expofant à nos furprlfes. Autrement
» ne crois pas, Ibrac ^ qu'il fût nécefiTaire que
M tous mes frères , dont un feul peut ébranler les
j5 montagnes & foulever les flots de l'Océan, fe
î> liguaflent contre un enfant. Mifnar f eroit in-
» digne de notre vengeance, s'il n'étoit foutenu
s> par Mahomet , & par (es humbles vaflaux, les
» Génies protedeurs des hommes. Mais tandis
j> que cet enfant aura pour lui une force qui ba-
»> lance la nôtre , il nous fera glorieux de le faire
» tomber dans nos pièges , pour montrer que les
» hommes nous appartiennent , à nous, & non
» pas aux puiflances céleftes «.
Alors Ibrac donna au magicien un habit dô
foldat, & il fe mêla aux derniers rangs.
Le matin du jour de la revue , le fultan qui

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