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©ES G B N I E è; ^yj
T'avoÎs deifeln de fortir de la ville des qu'il
feroit alTez fombre , pour le faire en sûreté. Mais
le fommeil vint fur moi , au tems où les ani-
maux fe retirent pour repofer; Se en m'éveillant
je me trouvai dans cette forêt où je vivois de-
puis un mois , lorfque je fis la rencontre de ces
deux compagnons , de ma folicude & de mon
malheur.
« Vos aventures font furprenanres , o Mû'
T) houd ! dit le fultan de VInde ; elle nous ap-
5> prennent combien la prudence nous eft né-
« celTaire , à nous qui femmes enveloppés dans
55 le même malheur que vous. Je vois que nos
*r maux , à l'un & à l'autre , viennent d'un dé-
» faut de confiance en la protection à'Alla. Je
n dois avouer que cet être tout-paiflant eft toiî-
j> jours prêt à fecourir ceux qui ne fe manquent
M point à eux-mêmes.
J5 Mais , o Mahoud ! fouffrez que je vous
» falfe part de mon inquiétude. Qu'eft devenus
3-> la beiïe Hemjunah , princeflTe de CaJJlmïr. Ne
w vous étonnez pas de ma demande , ce nom
« rappelle à mon efprit des idées qui ne s'efFa-
» ceront jamais. Comment une fi aimable per-
>» fonne , une princefTe fi belle &: fi innocente ,
r> a-t-elle pu être foumife au pouvoir d'un en-
M chanteur ? Mais dois-je m'en étonner , moi
Aaiij

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