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io4 Les Contes
Iiorreurs du crime, au moins jufqu'à un certain
point, il recula de frayeur à la vue de ce^ cadavres
cntafles, viélimes de la rage de Morad. Il veut
fortir de la cave, & préfente la tèce à l'ouverture.
La forcière le faifit par les cheveux , & l'y pré-
cipite avec plus de violence que la première fois.
Elle prononce quelques paroles magiques \ & par
la force de fon enchantement il refte fans mouve-
ment, le vifage collé fur celui du cadavre le plus
infed.
Le petit lutin s'accoutuma bientôt à cette étrange
fituation : il put même fe repaître de ce corps fan-
glant dont il dévora une partie. Morad le croyant
fuffifamment inftruit, le renvoya au Génie Guia-
raha.
« Morad eft-elle contente de fon élève, de-
» manda le Génie ».
« Oui, répondit la forcière. Je fuis contente
» de Kélaun : il eft en état de recevoir àes leçons
» de fraude & d'hypocrifîe ».
Guiaraha le conduits nlors dans l'épallfeur d'un
bois, au milieu duquel vivoit le vieux & décrépit
Nervan,
« Nervan, ami confiant des Génies indépen-
53 dans, dît Guiaraha en lui préfentant X'e/^w/z;
35 recevez ce jeune homme pour votre difciple :
j> donnez-lui des leçons de fraude & d'hypor
s» crifie w.

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