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'i«5'i^ Les Contes
vécurent ainfi , fidèles aiiorateurs cîiifeu , jufqu'à
œque toute h ville de Bafforaj abandonnant en-
ttèrement les affaires de fon commerce, embtafla
la religion du dcrvis.
Tottt ce qi\e Sànhailad troavoh à redire dans
Ja faihteté de fon-maîcre, c'étoic qn'il s'obftinâtà
liiî refufer là perm'iffion de l'accompagner fur la
mdnragne dûfactifice. Cette penfée lechagrinoit.
Il croyoit que fa ferveur pouvoit le renlre digne
de ce divin emploi , & il ne favoit à quoi attri-
buer le refus confiant du faint homme. Il lui en
demandoit quelquefois la raifou : Alfauran lui
donnoir toujours la même réponfe.
« O jeuni homme! lui difoit-il, fâche que
»r xelui'-Ià feul eft digne d'offrir un tel facrifice
»» âu'feu , qui , pair uiie longue abftinence, a ùnC"
» tifié fon efprit , en le purifiant de tout defir
»> reireftre. Non > Sanballady il s'en faut bien en-
»> core que vous foyez parvenu au fublime degré
M de fainteté qu'exige ce miniftère facré. Vous
>» avez encore plufieurs années à pafler dans
âj les exercices & les épreuves d'une vie pé*
•^«"•fiifentë, vous y devez perfifter pendant un
» grahti nombre de foleils , avant que d'être ad-
'») mis à l'emploi le plus noble & le plus grand
.j> dont l'homme foit capable. Attendez donc
33 avec une humble réfignation , que le tems de
»? votre épredve foie accompli. Ne doutez pa$

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