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47<^ Veillées de T hes s aiii-;
ment : il voit une des femmes deCarite, accablée
fous le poids d'une chaîne. Qéanthis , s'écrie-
t-il , eft-ce vous ! Que vois- je , dit Cîéanthis l
n'eft-ce pas une illufion > eft-ce vous , malheu-
reux prince ? Oui, Qéanthis, c^eft moi , repli-
qua-t-il. Un pouvoir jufte & divin m'a ouvert
l'entrée de ce féjour ténébreux, comme if
vient de me faire pénétrer dans le château de
fer , d'où Jincégîis en traverfant les airs a enlevé
Carite à mes yeux! Mais , Cîéanthis, apprenez-
moi ffâr quelle aventure je vous trouve enchaînée
dans ce trifte lieu ? Vous allez l'apprendre ^
repartit Cîéanthis, écoutez- moi.
Au moment de l'enlèvement de Carite ,
nous étions , Harpalie & moi , dans les jardins
du palais d'Helingzia ; un nuage defcend fur
nous , il nous enveloppe & nous enlève ; en
reprenant la connoiflance que nous avions per-
due , nous nous trouvâmes dans un château
fuperbe. Jincégîis parut d'abord à nos yeux.
J'adore Carite , nous dit-il ; l'amitié dont elle
vous honore toutes deux, vous donne du crédit
fur fon efprit ; foyez - moi favorables auprès
d'elle , une fortune brillante fera la récompenfe
de vos foins. Le rang que je tiens fur la terre,
ma puiiïance qui met quand je veux les rois
à mes genoux , doivent flatter l'ambition de
Carite , & Jincégîis fans trop préfumer de lui ,

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