Skip to main content

‹‹‹ prev (447)

(449) next ›››

(448)
^^O VEtCtéES DE ThESSAXÏÊ,
me trouvai belle en regardant Steviane ; ■ tout
îe monde en applaudifTant à ce mariage , f^
récrioit fur la beauté des deux époux. Suis-je,
me demandai-je à moi-même , auffi heuréufe-
ment faite que le paroît cette odieufe fille
fous ma relTemblance ?
Steviane vint fe mettre au pié de l'autel
avec Menocratej je toùchois prefque cette mé-
chante fille. La cérémoale commence ; mais
tout d'un coup le grand-prêtrê eft furpris d'en-~
tendre une voix qui lui crie : Miniftre de Pan ,•
arrête. Toi, ilienocrate , ajoute Thevalès , re-
garde. Thevalès avec précipitation approche
de moi & lève mon voile. Dieux ! que vois-
je, s'écrie le grand -prêtre ! Deux Sidonie !■
Quel prodige ! Où trouver la véritable? En te'
faifant connoître, reprit Thevalès, celle quia
la faveur de l'illufion te paroît une féconde
Sidonie. Son pouvoir criminel, fubordonné à
celui que j'ai reçu dts dieux, demeure fans
effet' vis-à-vis de ma pUiiTânce , & je vais la
confondre. Thevalès en achevant ces mots ,
frappe Steviane fur la tété ; aufli-tôt elle reprend
fa figure naturelle. Chacun eft faifi d'étonnement
& d'effroi; je cours me jetter dans les bras de
mon père, tandis que Steviane fans paroître
émue, prend fur l'autel le couteau facré, &
s'en perce le fein, Menocrate, dit-elle, tu vas

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence