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5^4 Veille^es de Thessalib,
venoit me chercher à nos troupeaux ; il vint m'y
joindre , il m'aborda d'un air trille & abattu. D'où
peut naître cette triflefle , lui dis-je ? Quoi 1
Phiîoclès , quand pour vous rendre heureux on
fonge à vous uilir à Thémire , vous ne faites pas
éclater votre joie ! Quoi ! vous ne venez pas
la répandre dans le feiri d'une amie auffi fincère
que Sophronie ! J'avoue , me répliqùa-t-il , que
je ne fuis pas tranquille; je fais lesfentimens de
mes parens, je fais auifi ceux de la famille de
Thémire, mais je fais les miens. Thémire,
'pourfuivit-il , éô. aimable , elle éft remplie de
bonnes qualités , elle eft vertueufe , elle efl digne
«nfin de votre amitié. Je crois qu'elle m'eftime;
cependant je ne puis me prêter à ce qu'on veut
de moi. Quelle raifon , repartis-je , peut vous
faire jpenfer auffi bizarrement ? Tout doit vous
porter à une union propre à faire votre félicité.
Moi, la meilleure amie que vous ayez, je vous
y exhorte ; je vois avec des yeux qu'aucune paf-
fion ne trouble , toutes les convenances nécef-
faires pour rendre cet établiffement auffi aimable
que folide. Quelle raifon avez-vous , Sophronie,
me dit-il , pour me preffier de prendre une chaîne
que vous paroiffez avoir en horreur ? Ceffez de la
haïr, ajouta-t-il d'un ton animé, je l'aimerai.
Je puis avoir des raifons , lui repli quai- je ,
pour ne pas fonger à m'établir , mais ces raifons

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