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Seconde Veillée. 307
t)ù il étoit encore , il ne voulut pas la différer ,
moins pour remplir le devoir que la reconnoif-
fance lui prefcrivoit , que pour arrêter des aflidui-
te's dont il foupçonnoit quHionique étoit
l'objetv
Après plufieufS embrafîemens , & mille aiTu-
i-ances d'amitié fincère de la part de mon père ,
Theophilade lui dit : Votre bonté pour moi va
trop loin ; ceflez de me donner âiQS momens qua
je me reproche de voler , fans néceflité , à ceux
qui par de funeftes accidens , ont befoin de
votre fecours. Heureux fi je pouvois trouver
les occafions de vous marquer toute ma recoil-
noilFdnce ! Vous le pouvez , répondit mon père î
j'aime Hionique ; le bonheur de la polTéder eft le
feul bien où j'afpire» Acceptez-moi pour frère ,
continua-t-il en lui tendant la main. Theophi-
îaâe étonné de ce difcours , refla interdit. Eh
quoi ! reprit mon père , vous balancez à me
répondre ? Vous trouverois-je contraire à mes
défirs , quand rien ne doit s'y oppofer ? parlez
fans feinte.
Péneftrés eflimé & chéri de toute la contrée ,
recherché des grands , utile à tous (&s compa-
triotes , répondit Theophilade , fait honneur à
Hionique ; mais par des raifons , dont vous me
difpenferez de vous rendre compte, je ne puis
de deux ans fonger à l'établir, Sa jeuneiTe, qui
yij.

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