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!ï I i Conte?
ne , & jouiflblt du pouvoir abfoîu ; mais il n'a»
voit ni expérience , ni habileté pour mainte-
nir fes troupes dans la difcipline : il fe fia fut
le tréfor qu'il prétendoit que fon père avoit
fâché dans le palais , & dépenfa le peu qu'il
avoit fans ménagement. Avec cela il étoit (î
prévenu de fa puilTance , qu'il tenoit beaucoup
au-defTous de fa grandeur , de penfer feulement
que fes voifîns ofaflent l'attaquer. Il négligeoit
même de s'informer de ce que le prince fon
frère étoit devenu.
Il étoit dans cette tranquillité apparente ^
lorfque tout-à-coup un puifTant ennemi prit
les armes contre lui , réfolu de le chafler de
fes états , & de s'en emparer. A cette nou-
velle , fâchant que le peu de finances qu'il
avoit trouvé à fon avènement à la couronne ,
étoit épuifé , & que fes troupes n'avoient ni
armes ni équipage , il eut recours à la tout
où fon père avoit marqué qu'il avoit caché fes
tréfors. Le befoin de s'en fervir étoit preffant
pour fe maintenir dans fon royaume , fondé
fur la maxime qui dit, que les rois ne fonf
rois que par lairs troupes , & que l'on n'a de
troupes qu'à proportion que l'on a de l'argent.
Il chercha le tréfor avec grand empreflement ;
mais il ne trouva rien , & tous fes foins ne
Servirent qu'à lui cauler raffli(ftion la plus fen-

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