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(526)
^io Les mille et une Nuits,
lant des pierreries dont elle étoit orne'e , fut
fort furpris. Son air majefliueux, & un certain
air gracieux dont elle raccueilloit , fi oppcfé
aux rebuts avec lefquels elle l'avoit reçu juf-
qu*alors, le. rendit confus. D'abord il voulut
prendre place fur le bord du fofa ; mais comme
il vit que la princefle ne vouloit pas s'afleoir
dans la fienne » qu'il ne fe fût aflis où. elle fou-
haitoit, il obéit.
Quand le magicien afriquain fut placé, la
princefTe , pour le tirer de l'embarras où elle
le voyoit , prit la parole en le regardant d'une
manière à lui faire croire qu'il ne lui étoit
plus odieux, comme elle l'avoit fait paroître
auparavant, & elle lui dit : Vous vous éton-
nerez, fans doute, de me voir aujourd'hui
toute autre que vous ne m'avez vue jufqu'à
préfent ; mais vous n'en ferez plus furpris quand
je vous dirai que je fuis d'un tempérament
fi oppofé à la triftefîe , à la mélancolie , aux
chagrins & aux inquiétudes , que je cherche à
les éloigner le plutôt qu'il m'eft poffible , des
que je trouve que le fujet en eft pafle. J'ai
fait réflexion fur ce que vous m'avez repréfenté
du deftin d'Aladdin ; & de l'humeur dont je
connois le fultan mon père, je fuis perfuadée
comme vous, qu'il n'a pu éviter, l'effet terrible
ile fon courroux, Ainii, quand je m'opiniâtre-

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