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Contes Arabes, ^87
néanmoins d'attendre encore quelque tems ,
pour voir fî en effet il ne fe trorapoit pas. Il
fe retira enfin ; & après avoir regardé encore
derrière lui avant de s'éloigner, il revint à fon
appartement; il commanda qu'on lui fit venir
le grand-vifir en toute diligence ; & cependant
il s'alîlt, l'efprit agité de penfées fi différentes,
qu'il ne favoit quel parti prendre.
Le grand- vifir ne fit pas attendre le fultan ;
il vint même avec une fi grande précipitation,
que ni lui ni Tes gens ne firent pas réflexion
en paffant, que le palais d'Aladdin n'étoit plus
à fa place : les portiers mêmes , en ouvrant
la porte du palais , ne s'en étoient pas ap-
perçus.
En abordant le fultan : Sire, lui dit le grand-
vlfir, l'empreffement avec lequel votre majeflé
m'a fait appeler , m'a fait juger que quelque
chofe de bien extraordinaire étolt arrivé , puif-
qu'elle n'ignore pas qu'il efl aujourd'hui jour
de ccnfeil , & que je ne devois pas manquer
de me rendre à mon devoir dans peu de mo-
mens. Ce qui eft arrivé efi: véritablement ex-
traordinaire , comme tu h dis , & tu vas en
convenir. Dis-moi où efl le palais d'Aladdin ?
Le palais d'Aladdin , fire g répondit le grand-
vifir avec étoonement , je viens de paffer de-
vant s il m'a femblé qu'il étoit à fa place ;
Hhiv

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