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(477)
Contes Arabes. ^Ci
même lieu, dit à Aladdin : Prince, je croyois
que rien au monde n'étoit plus beau que le
palais du fultan mon père ; mais à voir ce feul
fallon, je m'apperçois que je m'étois trompée.
PrincefTe , répondit Aladdin en la faifant met-
tre à table à la place qui lui étoit deftinée
je crois une fi grande honnêteté , comme je
le dois , mais je fais ce que je dois croire.
La princefTe Badroulboudour , Aladdin & la
mère d' Aladdin fe mirent à table , & auflitôt
un choeur d'inftrumens les plus harmonieux,
touchés & accompagnés de très -belles voix
de femmes toutes d'une grande beauté , com-
mença un concert qui dura fans interruption
jufqu'à la fin du repas. La princefTe en fut (î
charmée , qu'elle dit qu'elle n'avoit rien enten-
du de pareil dans le palais du fultan fon père.
Mais elle ne favoit pas que ces muficiens étoient
des fées choifies par le génie, efclave de la
lampe.
Quand le foupé fut achevé , & que l'on eut
deiïervi en diligence, une troupe de danfeurs
& de danfeufes fuccédèrent aux muficiennes.
Ils dansèrent plufieurs fortes de danfes figurées,
félon la coutume du pays , & ils finirent par
un danfeur & une danfeufe , qui dansèrent feuls
avec une légèreté furprenante, & firent paroî-
tre chacun à leur tour toute la bonne grâce

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