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Contes Arabe s. 45- j;»
moins furpris de cette nouveauté que les au-
tres ; il en fit part au fultan le premier , mais
il voulut lui faire pafler la chofe pour un en-
chantement. Vifir 5 reprit le fultan , pourquoi
voulez-vous que ce foit un enchantement ? vous
favez auffi-bien que moi que c*eft le palais
qu'Aladdin a fait bâtir par la permiflion que je
lui en ai donnée en votre préfence , pour loger
la princefTe ma fille. Après l'échantillon de fes
richeffes que nous avons vu , pouvons-nous
trouver étrange qu'il ait fait bâtir ce palais
en fi peu de tems ? Il a voulu nous furprendre
& nous faire voir qu'avec de Targent comptant
on peut faire de ces miracles d'un jour à l'au-
tre. Avouez avec moi que l'enchantement dont
vous avez voulu parler , vient d'un peu de
jaloufie. L'heure d'entrer au confeiî Fempécha
de continuer ce difcours plus long-tems.
Quand Aladdin eut été reporté chez lui , &
qu'il eut congédié le génie , il trouva que fa
mère étoit levée , & qu'elle commençoit à fe
parer d'un des habits qu'il lui avoit fait apporter.
A peu près vers le tems que le fultan venoit
de fortir du confeil, Aladdin difpofarfa mère à
aller au palais avec les mêmes femmes efcîaves
qui lui étoient venues par le miniRère du génie.
Il la pria, fi elle voyoit le fultan, de lui mar-
<jue.r qu'elle venoit pour avoir Thonneur d'ae-
Ff iv

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