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"Contes A^ASir* 449
Le Tuîtan qui a volt toujours les yeux fur Alad-
dirt , tant il prenoit plaifii- à le voir , fit tom-
ber ie difcours fui- plufieurs fujets difTérens»
Dans la converfation qu'ils eurent ertfemble
pendant îe repas , & fur quelque matière qu'il
le mît, il parla avec tant de connoiflance 8C
de fageffe , qu'il acheva de confirmer le fultaa
dans la bonne opinion qu'il avoit conçue de
îui d'abord.
Le repas achevé , le fuîtan fit appeler le pre-
mier juge de fa capitale , & il lui commanda
de drefler & de mettre au net fur îe champ le
contrat de mariage de la princefle Badroulbou-
dour fa fille , & d'Aladdin* Pendant ce tems-
là, îe fuîtan s'entretint avec Aladdin de plu-
i^eurs chofes indifférentes , en préfence du
grand- vifir & des feigneurs de fa cour, qui
admirèrent la foîidité de Ton efprit, & la grandd
facilité qu'il avoit de parler & de s'énoncer ^
èi le$ penfées fines & délicates dont il affai-
fonnoit fon difcours*
Quand le juge eut achevé îe Cortttat dans
toutes les formes requifes la fultart demanda
à Aladdin s'il vouîoit refter uans le palais poux!
terminer les cérémonies gu mariage le même
jour : Sire, répondit Alaciiin , quelqu'impa-
tience que j'aie de jouir pleint;msnt des bon*
tés de votre majeffé, je la fupplis de voulok
. Tome X^ Ff "*

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