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Contes Arabes» 525
rîr fa femme votre chère efclave ; ainfi vous
devez convenir que vous avez perdu la ga-
geure , & que votre palais des peintures eft à
moi tout de bon.
Et moi , repartit Zobéïde aniiP.ée par la
contradiction du calife , je foutiens que vous
avez perdu vous-même , &: que votre jardin
des délices m'appartient. Abou Haflan eft mort
le premier , puifque ma nourrice vous a dit
comme moi, qu'elle a vu fa femme vivante qui
pleuroit fon mari mort.
Cette conteftation du calife & de Zobéide
en attira une autre : Melrour & la nourrice
étoient dans le même cas; ils avoient auffi gagé,
& chacun prétendoit avoir gagné. La difpute
s'écliaufFoit violemment , & le chef des eunu-
ques avec la nourrice étoient près d'en venir à
de groffes injures.
Enfin le calife en réfléchiiTant fur tout ce
qui s'étoit pafTé , convenoit tacitement que
Zobéïde n'avoit pas moins de raifon que lui ,
de foutenir qu'elle avoit^agné. Dans le chagrin
où il étoit de ne- pouvoir démêler la vérité
de cecte aventure , il s'avança près des deux
corps morts , 6c s'afîit du coté de la tête , en
cherchant lui-même quelque, expédient qui lui
pût donner la viclolre fur Zobéïde. Oui, s'é-
cria-t-il un moment après, je jure par le faiîit
Xi)

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