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Contes Arabes. 52X
gage donc quelque chofe contre moi, elle n'o-
feroit,
La nourrice fut proînpte à la repartie : Je
l'ofe fi bien, lui dit-elle, que je te prends au
mot ; voyons fi tu oferas t'en dédire.
Mefirour ne fe dcdit pas de fa parole , ils ga-
gèrent, la nourrice & lui , en préfence du calife
& de la princelTe , une pièce de brocard d'or à
fleurons d'argent , au choix de l'un S: de l'autre.
L'appartement d'où le calife & Zobéïde for-
tirent , quoiqu'aflèz éloigné , etoit néanmoins
vis-à-vis du logement d'Abou Haflan & de
Nouzhatoul-Aouadat. Abou HaiTan qui les ap-
perçut venir , précédés de Mefrour , & fuivis
de la nourrice & de la foule des femmes de
Zobéïde , en avertit auiiitôt fa femme , en lui
difant qu'il étoit le plus trompé du monde,
î'ils n'alloient être honorés de leur vifite. Nouz-
Katoul - Aouadat regarda aulli par la jaloufie ,
èc elle vit la même chofe. Quoique fon mari
l'eiit avertie d'avance que cela pourroit arriver,
elle en fut néanmoins fort furprife ; Que ferons-
nous, s'écria-t-ellc ? nous fommes perdus.
Point du tout, ne craignez rien, reprit Abou
Haflan d'un fang froid; avez-vous déjà oublié
ce que nous avons dit là-deffus ? faifons feule-
ment les morts , vous & moi , comme nous-
l'avons déjà fait féparément , & comme nou»

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