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Contes Arïbes. 263
majefté de me pardonner fi je prends la liberté
de l'avertir de ne pas fe rendormir , maiç dç
faire (es efforts pour fe réveiller & fe lever,
parce que le jour commence à paroître. Retirfr-
toi , fatan , dit Abou Haflan en entendant cettç
voix ; puis en regardant Force des Cœurs : Eû.^
ce moi ; lui dit-il , que vous appelez comman-c
deur des croyans ? vous me prenez pour uq
autre certainement.
C'eft à votre majefté, reprit Force des Cœurs^
à qui je donne ce titre , qui lui appartient
comme au fouverain de tout ce qu'il y a aw
inonde de mufulmans , dont je fuis très-hjiHVr
blement efclave , & à qui j'ai l'honneur de par^
1er. Votre majefté veut fe divertir, fans doute,
ajouta-t-elle , en faifant femblant de s'être out-
bliée elle-même, à moins que ce ne foit un
refte de quelque fonge fâcheux ; mais (î elle
veut bien ouvrir les yeux, les nuages qui peu-
vent lui troubler l'imagination , fe diffiperont^
& elle verra qu'elle eft dans fon palais , envi-
ronnée de fes officiers & de toutes tant que
nous fommes de fes efclaves, prêtes à lui renr-
dre nos fervices ordinaires. Au refte , votre
majefté ne doit pas s'étonner de fe voir dans
ce fallon , & non pas dans fon lit ; elle s'en-
dormit hier fi fubitement , que nous ne vou4
lûmes pas l'.é veiller pour la conduire jufqa'à
R iv

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