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Contes Arabes, rtyi
îuî fit le récit de toutes les aventures qui lui
étoient arrivées depuis (on réveil dans le palais,
jafqu à (on fécond réveil dans fa chambre ; &
il les lui raconta toutes coaijie un véritable
fonge qui étoit arrivé , avec une inanité de
circonftances que le calife favoit auîîî-blen que
lui 5 & qui renouvellcrent le plaifîr qu'il s'ea
étoit fait. Il lui exagéra enfulte rimpreflîon
que ce fons^e lui avolt lailTée dans l'efprlt ,
d'être le calife & le commandeur des croyans ;
împrelllon, ajouta-t-11 , qui m'avoit jeté dans
<les extravagances fi grandes, que mes voifins
avoient été contraints de me lier comme un
furieux , & de me faire conduire à l'hôpital
<ies fous, où j'ai été traité d'une manière qu'on
peut appeler cruelle , barbare & inhumaine ;
niais ce qui vous furprendra , & à quoi fans
doute vous ne vous attendez pas , c'efl: que
toutes ces chofes ne me font arrivées que par
votre faute. Vous vous fouvenez bien de la
prière que je vous avols faite de fermer la porte
de ma chambre en fortant de chez moi après
le fouper. Vous ne l'avez pas fait ; au con-
traire , vous l'avez lallTée ouverte, & le démon
eft entré , & m'a rempli la tête de ce fonge
qui , tout agréable qu'il m'avoit paru , m'a caufc
cependant tous les maux dont je me plains.
Vous êtes donc caufe par votre négligence.

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