Skip to main content

‹‹‹ prev (259)

(261) next ›››

(260)
#4? Les mïïls et ûnê Nui-fs?^
tefl-à-dire qu'il recommença de faire chaque
jour une provifion fuffifante pour régaler uri
nouvel hôte le foir.
Le jour qiï*ll renouvella la coutume d'aller ,
vers le coucher du foleii , au bout du pont de
Bagdad , pour y arrêter le premier étranger qui
fe préfenteroit , & le prier de lui faire l'hon-
neur de venir fouper avec lui , étoit le premier
du mois , & le même jour , tomme nous l'a-
vons déjà dit , que le calife fe divertiffoit à
^îlcr déguifé hors de quelqu'une d^s portes par
où on abordoit en cette ville , pour obferver
par lui-même s'il ne fe paffoit rien contre la
bonne police , de la manière qu'il l'avoit établie
& réglée dès le commencement de fon règne.
Il n'y avoit pas long-tems qu'Abou Haflan
étoit arrivé , & qu'il s'étoit affis fur un banc
pratiqué contre le parapet , lorfqu'en jetant la
vue jufqu'à l'autre bout du pont , il apperçut
le calife qui venoit à lui , déguifé en marchand
de MoulToul , comme la première fois , & fuivi
du même efclave. Perfuadé que tout le mal
qu'il avoiî fouffert , ne venoit que de ce que
le calife , qu'il ne connoiffoit que pour un
marchand de MoulToul , avoit laiiTé la porte ou-
verte en fortant de fa chambre , il frémit en la
voyant : Que dieu veuille me préferver, dit-il
çn lui-même ; voilà , fi je ne me trompe , le

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence