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(233)
Contes Arabes. sip
ïi'avoit rien perdu de tout ce qu'il avoit dit
fur ce fujet , avoit déjà conçue pour lui.
Quand les dames virent qu'Abou HalTan ne
mangeoit plus : Le commandeur des croyans ,
dit l'une , en s'adrcffant aux eunuques qui
étoient préfens pour fcrvir , veut paiTer au faî-
lon du defîert ; qu'on apporte à laver. Elles fe
levèrent toutes de table en mcme tcms, & elles
prirent des mains des eunuques , l'une un bafîln
d'or , l'autre une aiguière de même métal , &
la troinème une ferviette , & fe préfcntèrert le
genou en terre devant Abou Haifan qui étoit
encore ailis , de lui donnèrent à laver. Quand
il eut fait, il fe leva, &: à Tindant un eunuque
tira la portière , & ouvrit la porte d'un autre
falîon où il devoit pafler.
Mefrour , qui n'avoit pas abandonné Abou
Haffan, marcha devant lui & l'introduifit dans
un falion de pareille grandeur à celui d'où il
fortoit , mais orné de diverfes peintures des
plus excellens maîtres , &: tout autrement en-
richi de vafes de l'un & de l'autre métal , de
tapis de pié , & d'autres m.eubles plus précieux.
Il y avoit dans ce falion fcpt troupes de mufi-
ciennes, autres que celles qui étoient dans le
premier falion , & ces fept troupes , ou plutôt
ces fept chœurs de mufique commencèrent un
nouveau concert dès qu'Abou KaiTun parut. Ls

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