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^12 Les mille et une Nutt5,
au calife un plaifir d'autant plus fenfibîe , qu'iî
connut par-là qu'Abou Haflan ne perdoit pas
le tems de profiter de l'occafîon pour châtier
riman & les vieillards de fon quartier , puifque
la première chofe à quoi il avoit penfé en fe
voyant calife , avoit été de les faire punir.
Le grand-vifir cependant continua de faire
fon rapport ; & il étoit prêt de finir , lorfque
le juge de police de retour , fe préfenta pour
rendre compte 4e fa com-miffion. Il s'approcha
du trône : & apr^s la cérémonie ordinaire de fe
profterner : Commandeur des croyans , dit-il à
lA-bou Haffan , j'ai trouvé l'iman & les quatre
vieillards dans la mofquée que votre majeflé m'a
indiquée ; -& pour preuve que je me fuis ac-
quitté^fidèlement de l'ordre que j'avois reçu de
votre -majefté , en voici le procès-verbal fîgrié
de plufieurs témoins des principaux du quartier.
En même temps il tira un papier de fon fei-n ,
& le préfenta au calife prétendu.
Abou Haflan prit le procès-verbal , le lut
tout entier , m.ême jufqu'aux noms des té-
moins , tous gens qui lui étoient connus ; &
quand il eut achevé : Cela eft bien , dit-il au
juge de police en fouriant: je fuis content & vous
m'avez fait plaifîr : reprene2 votre place. Des
cagots , dit-il en lui-même avec un air de fatif-
ini^ioUf qui s'avifoient de glofer fur mes a<5lions.

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