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Contes Arabes. 109
Alors le roi des génies lui mit entre les
mains un miroir , en difant : O mon fils , tu
peux t'en retourner quand tu voudras , voilà
le miroir dont tu dois te fervir. Zeyn & Mo-
barec prirent congé du roi des génies , & mar-
chèrent vers le lac. Le batelier à tête d'élé-
phant vint à eux avec fa barque , & les re-
pafTa de la même manière qu'il les avoit palTés.
Ils rejoignirent les perfonnes de leur fuite ,
avec lefquelles ils retournèrent au Caire.
Le prince Alafnam fe repofa quelques jours
chez Mobarec. Enfuite il lui dit : Partons pour
Bagdad , allons-y chercher une fille pour le
roi des génies. Hé , ne fom.mes - nous pas au
grand Caire , répondit Mobarec? n'y trouve-
rons-nous pas bien de belles filles. Vous avez rai-
fon , reprit le prince ; mais comment ferons-
nous pour découvrir les endroits où elles font ?
Ne vous mettez point en peine de cela , fei-
gneur , répliqua Mobarec ; je connois une
vieille femme fort adroite , je la veux char-
ger de cet emploi , elle s'en acquittera fort
bien.
EfFedivement la vieille eut Tadreffe de faire
voir au prince un grand nombre de très-belles
filles de quinze ans ; mais lorfqu'après les avoir
regardées , il venoit à confulter fon miroir , h
fatale pierre de touche de leur vertu , la glace

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