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Contes Arabi^s. 107
H ne laiiTûit pas toutefois d'avoir dans fon air
quelque chofe de farouche.
D'abord que le prince Zeyn l'apperçut , il
lui fit le compliment que Mobarec lui avoit
di(Sé. Le roi àes génies en fourit, & répondit:
O mon fils , j'aimois ton père , & toutes les
fois qu'il me venoit rendre fes refpeds , je lui
faifois préfent d'une fcatue qu'il emportoit. Je
n'ai pas moins d'amitié pour toi. J'obligeai
ton père quelques jours devant fa mort , à
écrire ce que tu as lu fur la pièce de fatin
blanc. Je lui promis de te prendre fous ma
protection , & de te donner la neuvièm.e ftatue
qui furpaCe en beauté celles que tu as. J'ai
commencé à lui tenir parole. C'eft moi que
tu as vu en fonge fous la forme d'un vieil-
lard. Je rai fait découvrir le fouterrain où font
les urnes de les ftatues. J'ai beaucoup de part
à tout ce qui t'eft arrivé , ou plutôt j'en fuis
la caufe. Je fais ce qui t'a fait venir ici. Tù
obtiendras ce que tu défires. Quand je n'au-
rois pas promis à ton père de te le donner,
je te Tac : orderois volontiers , mais il faut au-
paravant que tu me jures par tout ce qui rend
un ferment inviolable , que tu reviendras dans
cette lie , & que tu m'amèneras une fille qui
fera dans fa quinzième année , qui n'aura jamais
connu d'hom.me , ni fouhaité d'en connoitre.

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