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Contes Arabes. 45
Tannoncer. Madame, lui répondit Giafar en fe
proftcrnant aulli jufquà ce qu'elle fe fût rele-
vée , à dieu ne plaife que perfonne ofe met-
tre fur vous une main profane ! Je n'ai pas deC-
fein de vous faire le moindre déplaifîr. Je n'ai
point d'autre ordre que de vous fupplier de
vouloir bien venir au palais avec moi , &: de
vous y conduire avec le marchand qui demeure
en cette maifon. Seigneur , reprit la favorite
en fe levant , partons , je fuis prête à vous
fuivre. Pour ce qui eft du jeune marchand à
qui je dois la vie , il n'eft point ici. Il y a près
<i'un mois qu'il eft allé à Damas où fes affaires
l'ont appelé; & jufqu'à fon retour, il m'alaiiTé
en garde ces coffres que vous voyez. Je vous
conjure de vouloir bien les faire porter au pa-
lais, & de donner ordre qu'on les mette ea
sûreté, afin que je tienne la promefTe que je lui
ai faite d'en avoir tout, le foin imaginable.
Vous ferez obéie , madame, répliqua Giafar;
& aufTitôt il fit venir des porteurs. Il leur or-
donna d'enlever les. coffres & de iqs. porter à
Mefrour.
D'abord que les porteurs furent partis , il
parla à l'oreille du juge de policé j il le char-
gea du foin de faire rafer la maifon , & d'y faire
auparavant chercher par-tout Ganem qu'il foup-
çonnoit d'être caché , quoi que lui eût dit

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