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570 Le Génie Familier.
tiaçoic un deircin. Fatime, me dit-il , que fait
Iftherie ? eft-elle toujours fidellc à un malheu-
reux ? »&: les grandeurs dont mon rival l'accable ,
ne l'ont - ils point fait changer ? Seigneur , lui
dis-je , puifque vous favez que le cruel Acmar
aime Iftherie , vous ne devez pas ignorer les
cruautés dont e}le l'accable. Sa conftance ne peut
être ébranlée , ni par les menaces , ni par les
complaifaaces. S'il eft vrai que ma chère Illherie
ait des fentimens fi avantageux , tu peux , Fa-
time , me donner le plaifir de la voir demain.
Je vais tracer un parterre devant les fenêtres de
fon appartement j le fultan me l'a commandé
dès ce matin. J'ai le bonheur de lui plaire , il
eft content de mes ouvrages , ôc peut-être pour-
rions-nous trouver le moment de fortir d'efcla-
vage : va , ma chère Fatime , va demander à la
charmante Iftherie un moment de converfation.
Après ces mots , j'ai quitté le prince , ôc fuis
venue , madame , m'acquitter de ma commif-
fion. Ah ! Fatime , lui dit Iftherie , que je te
veux de mal de m'avoir caché que le prince
étoit fi près de moi ! J'avois peur , reprit l'ef-
clave , de quelque mot échappé , qui eût fait
connoître au bâcha une aventure fi fàcheufe
pour lui , & dont le prince auroit été la vic-
time jc'eft ce qui m'a obligée de me taire. Mais,
madame, fans reprocher le palfé , que refolvez-

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