Skip to main content

‹‹‹ prev (348)

(350) next ›››

(349)
E R R A N s. 3 J 5
aboutifToient dans cet endroit , foitirent des mores
Se des moreiTes , qui vinrent danfer un ballet.
Une partie de la nuit fe pa(îa,dans ce divertif-
fement j & les princelfes fongeant qu'elles dé-
voient fe lever matin , fe retirèrent au palais. Le
lendemain , pUisparelTeufes qu'à l'ordinaire , elles
ne-fe levèrent qu'après deux heures de foleil. Leur
charmante hôtelfe les conduifit jufqu'à leur char-
rlot , & prenant congé d'elles , elle donna un chien
d'une Hgure extraordinaire au prince de Grenade,
& lui dit de le fuivre s'il vouloir arriver au châ-
teau fatal. Elmédor la remercia mille fois , auflî
bien que nos belles avancurières ; é: forrant dii
palais enchanté , elles fuivirent le chien miracu-
leux, par une grande route de la forêt.
Ils n'y eurent pas fait trois heures de chemin,
qu'ils apperçurent le château d'Amerdin. Le
prince fentit une joie qui ne fe peut exprimer ;
& ayant fait arrêter les princefles , & prié les
princes de demeurer auprès d'elles pour les gar-
der , il s'avança fevil à la porte de ce lieu infer-
nal. Il en fortit un chevalier, après qu'il eut fait
le lignai accoutumé, qu'il reconnut pour Alman-
fon , qui vint à lance haute pour le combattre.
Elmédor ne voulut point fe fervir contre lui
de fcs armes. Il lui préfenta fa bague ; ôc Iç
chevalier fortant de l'enchantement qui l'avoit Ci
long-tem7 trompé , baifla la lance , Sc fe jeta

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence