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E R R A N s. 177
mœurs & les coutumes font Ji iï^cr entes des nô -
très. Oublions j prince j les foïkles commence"
mens d'une pajjion contraire à ma gloire. J'ai
réfolu j pour le bien de mon état ^ de me donner
au prince Zénore j dont le mérite éclatant fou-
tiendra ma couronne. Ne vene^ donc point troubler
par votre préfence le plaijir que je me fais de cette
alliance ^ & ne penfe\ plus à une princejfe ^ qui
ne veut fe fouvenir de vous j que pour vous prier
de ne la voir jamais.
Z A L M A YD E .
Oui , ingrate ptlncelTe , reprit le prince , outré
de votre mépris , je vous obéirai , & je n'envierai
point le fort de mon indigne rivai. Vous pouvez
le dire à votre princefle , contiiiua-t-il en par-
lant au chevalier j «Se que j'aurai autant de joie à
rompre mes chaînes , que j'en aurois eu à les
rendre éternelles , fi elle avoit connu le prix de fa
conquête. Après ces paroles , que le dépit lui arra-
cha, il congédia celui qui lui avoit apporté cette
fatale lettre j & , s'enfermant dans fon cabinet , il
s'y abandonna à un défefpoir qui me fit tremblsr
pour fes jours.
Plus d'un mois fe palTa depuis cette cruelle
nouvelle , fans qu'il pût prendre la réfolution de
ne vous plus aimer. Mais enfin honteux de fa foi-
blelTe , il donna des foins à une princefie de fa

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