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E R R À N s. 15 J,
pour arrofer les terres & les jardins , Ôc répare
d'une manière toute miraculeufe , la cruauté de
ia nature , qui nous a refufé les eaux douces
qu'elle donne en abondance au relie de la terre,
C'fift pour attirer cène liqueur fi néceffaire , que
l'on fait cèZZQ fcce dont je vous parle. Cette an-
née-là le fort tomba fur moi pour préfenter les
offrandes , ôc charmée d être obligée de paroître
ce jour-là dans une parure extraordinaire , je ne
négligeai rien de tout ce qui pouvoir y donner
de l'éclac
Au point du jour je fortis du palais , repréfen-
tant la déeife Flore fur un char orné de feûons
de fleurs , traîné par des chevaux blancs comme
la neige. Mon habit étoit d'une gaze à fond d'ar-
gent , où des fleurs de couleurs vive Se naturelle
itoient travaillées à l'éguille. Une guirlande de
rofes & de jafmins fermoir le haut de ma robej
Se tous mes cheveux , par grofles boucles , croient
attachés avec des œillets &c des fleurs d'orange. Sur
ma tète paroifloit une couronne de grenades & de
tubéreufes , d'où pendoit un voile de même gaze
que mon habit , qui venoit fe r'atcacher fur le
côté gauche de ma robe ; de je tenois dans mes
mains une corbeille de fleurs encrelaflees avec
leurs branchages , où étoit un bouquet admirable.
Derrière moi , paroilfoit toute la fuite de la déefle
que je repréfencois. Pomone & Vertumne fui-

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