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(228)
114 Les Chevaliers
de la reine, lui écrivit, pour la fiipplier de lui
permettre de venir le lendemain , déguiie , dans
le palais , Tes blefTures étant trcs-1'egères : la reine
lui accorda cette grâce , dans le dellein de le per-
fuader de quitter le royaume de Fez, de peur que
le perfide Zoroaftre ne le fît adafliner.
Almanfon ne manqua pas de venir à l'heure
qu'on lui avoit marquée ; nous lui apprîmes
( après avoir donné un quart d'heure aux plaintes
qae notre fort nous arraclioit) qu'un enchanteur,
des amis du prince de Maroc , l'avoir entière-
ment guéri de fes blefTures; mais que le roi crai-
gnant un fécond combat , le faifoit garder dans
le palais , jufqu'à ce qu'il m'eût époufée ; ce qui
fe devoir faire dans trois jours. La reine , fans lui
donner le tems de parler, lui dit, que, s'il avoit
de la coniidération pour moi , il devoir s'éloigner
de Fez , & ne pas m'expofer au chagrin mortel
d'être caufe de fa mort. Si la princelfe , madame,
répondit Almanfon ,confentd'époufer mon rival ,
je ferai ce que vous me confeillez , non pour con-
ferver ma vie , mais pour l'aller finir loin de fes
yeux. Je ne confentirai jamais d'époufer Zoroaf-
tre , lui répondis-je j mais vous n'en ferez pas
plus heureux , puifque je ne puis me donner à
vous fans l'aveu du roi mon père , & de la reine.
Mais il Zamut, me dit-il, vous force d'achever
votre mariage , quel moyen aurez-vous pour vous

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