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la bure principale , donnant passage à l'air entrant sous terre ,
devra former, à sa base, un rameau vers chaque exploitation ;
l'entrée de l'air sera modérée, à son passage clans chaque em-
branchement, par une écluse, pour le distribuer suivant le besoin
et l'importance de chaque lieu exploité, de telle sorte qu'un em-
branchement puisse également se subdiviser, le plus favorable-
ment possible, suivant la direction des travaux , sans toutefois
que jamais l'air qui provient d'une taille puisse servir de nou-
veau à aérer une autre taille. L'air ayant servi d'aérage devra
être conduit, hors des travaux, par le plus court chemin, c'est-
à-dire par les voies de conduite du charbon à la fosse d'extrac-
tion; par ce moyen l'air arrivera toujours, à son plus haut degré
de pureté, parmi les travailleurs, et la poudre fera sauter la
mine sans danger. Dans cet état de choses, concevons qu'un
coup de feu éclate ; tout le grisou et l'air vicié ne peuvent plus
se rencontrer qu'à proximité de la bure d'extraction, où ils vien-
dront affluer, de loules les parties en exploita lion, par les moyens
d'aspiration postérieurement décrits 5 ce n'est donc qu'à cet en-
droit ou dans son voisinage que le coup de feu trouvera prise
à se manifester. Mais l'air et le gaz acquerront subitement un
volume considérable , et se précipiteront naturellement par la
voie la plus large que leur présente la bure d'extraction; l'in-
flammation du gaz y causera une aspiration subite dont l'effet
sera de ramener de suite une quantité d'air pur sur le lieu d'ex-
plosion ; les ouvriers pourront recevoir une secousse violente
par la détonation, être renversés à terre par la violence du vent,
mais jamais périr d'asphyxie et par centaines, comme il arrive
dans le premier mode d'aérage , lequel devient alors la cause
d'une mort certaine. L'air, en effet, n'existe plus dans les gale-
ries; il est aspiré d'un côlé dans la bure d'extraction, et a dé-
truit l'effet des foyers d'aérage dans la bure d'aspiration; l'acide
carbonique, les poussières de charbon, demeurent en équilibre,
et l'homme est promptement victime de ces élémenls contraires
à la vie, devenus plus funestes par la chaleur extrême qui accom-
pagne la combustion du grisou. Dans le second cas, au contraire,

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