J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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Un maître-mineur, qui était présent, me fil l'observation que,
peut-être, il s'était trouve répandu, sur le tissu, de l'huile ou de
la poussière de houille qui aurait été enflammée par les fils in-
eandescens. En conséquence, je mis, sur le tissu, quelques gout-
tes d'huile sur lesquelles je répandis de la poussière de houille.
Mais, même de cette manière, il fut impossible de faire com-
muniquer l'incendie au dehors , à la lampe introduite dans le
courant du mélange gazeux détonant.
D'après le résultat de toutes ces expériences . je suis porté à
révoquer en doute la réalité de l'assertion ci-dessus, d'autant
plus que le chef de l'administration des mines du territoire in-
diqué ne me faisait que des rapports basés sur le dire peu fondé
des mineurs. Je le priai instamment de faire, à ce sujet, d'exactes
recherches; mais , jusqu'à présent, je n'ai pas reçu de rapports
ultérieurs (1).
Je me crus en droit de supposer que le gaz inflammable sor-
tirait du trou , avec une certaine pression. C'est pourquoi je fis
construire un appareil pour mesurer cette pression, et pour
pouvoir répéter mes expériences sous une pression déterminée.
L'appareil est décrit par la/fy. 13 , planche 2 , f est un tuyau
en bois que l'on fit entrer hermétiquement dans le tuyau de
pompe.
a b et c d sont des tubes en bois, ayant un diamètre intérieur
respectivement de 1 £ et de 1 \ pouce; on les fit communiquer
hermétiquement avec le tuyau /'.
Le tube c d était destiné à recevoir un tube de verre g, à deux
bouts et rempli d'eau; le tube a b était destiné à l'écoulement
du gaz.
(1) D'après un rapport officiel du 10 mai 1818, fait par un employé pré"
posé aux mines duce territoire houiller, on pouvait entrer, avec la lampe de
sûreté , dans des tailles remplies tout à fait de grisou* , sans qu'il y eût d'in-
flammation au dehors. Par conséquent, je suis parfaitement porté à révo-
quer en doute la réalité de toutes ces assertions.