J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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ne communique pas immédiatement à l'aérage , de manière à
leur faire perdre leur nature détonante.
On conçoit , comme je l'ai déjà fait observer plus haut , que ,
dans le cas ordinaire , où le dégagement du gaz inflammable
continue d'avoir lieu , il faut également faire agir les soufflets
sans interruption, ou'du moins h différentes reprises, pour em-
pêcher une nouvelle formation de grisoux.
J'ai saisi l'occasion présentée parles deux soufflures A clB ,
pour déterminer approximativement la quantité de gaz inflam-
mable qu'elles fournissent. Cette détermination fut simple à la
soufflure B , dont le gaz put être recueilli dans la cuve pneu-
matique ; on trouva que, dans l'espace de 24 heures, elle four-
nit 17,7 pieds cubes de gaz.
A la soufflure C , je ne pus évaluer la quantité du gaz qui
s'écoule qu'à l'aide de la pression qui a lieu , l'orifice d'écoule-
ment ayant un certain diamètre. Je fais observer, du reste,
qu'il n'y a que la première expérience (chap. VII) où la pres-
sion était de 0,009 et l'orifice d'écoulement large de 6'", 60
qui pût donner un résultat approximatif. Si, d'après la formule
de M. Buflf(l) , on calcule la quantité du gaz qui s'écoule en
une minute, on trouve 1,562 pieds cubes (de Taris); par con-
séquent, en 24 heures, 2249 pieds cubes (2).
Celte quantité de gaz nous donne, pour les gaz inflammables
qui se dégagent de l'intérieur de la terre, une mesure qui, à
mon avis, ne sera dépassée que rarement. Du moins, il est ad-
missible que, même dans une étendue assez considérable d'une
houillère, il se dégage à peine de la houille une aussi grande
(1) Ueber die ausstromungsgeselze atmosphèrischer I.uft in dm Stu-
dien des Gôtlingùchen Fereins bergmannisclœr Freunde. Gôttingen ,
18Ô7, tome IV, p. 58.
(2) Dans les deux autres expériences , où la pression était plus grande et
l'orifice d'écoulement plus petit, on trouva des quantités de gaz beaucoup
moins considérables , attendu que, dans ces circonstances, la plus grande
partie du gaz comprimé s'écoulait latéralement avec l'eau.