J. F. Campbell Collection > Des Moyens de soustraire l’exploitation des mines de houille aux chances d’explosion

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;> sensiblement en force ; et enfin , le gaz Réchappant par mon
» simple conduit , il n'y eut plus besoin de mettre le feu. Dans
h le cours de mes expériences, je plaçai dans le conduit, une
» porte percée dans son milieu d'un trou que j'élargis ensuite
)> graduellement , jusqu'à ce qu'il pût laisser passer librement
» tout le gaz rassemblé dans les ouvrages ; je trouvai ainsi que
» l'hydrogène , dont la quantité suffisaitpour produire des effets
» si terribles , passait librement par une ouverture de deux
» pouces carrés. »
L'on voit que le mémoire d'où proviennent ces extraits , a
été rédigé avant l'invention de la lampe de Davy. Du reste , le
système d'aérage développé par l'auteur n'est applicable qu'aux
couches de houille très-épaisses ( 8 à 10 pieds), comme le sont
la plupart de celles que l'on exploite en Angleterre; il n'offre
donc aucun intérêt pour nous, et je crois pouvoir me dispenser
de m'y arrêter ici.
Il résulte à l'évidence de tous les faits que je viens de rappor-
ter, que les gaz , du moins ceux que l'on rencontre le plus fré-
quemment dans les houillères, ne jouissent pas ou ne jouissent
qu'à un très-faible degré, de la propriété de la diffusion, et que
l'on s'exposerait à de graves accidents, si l'on ne tenait aucun
compte de la tendance que montrent les gaz à se séparer les
uns des autres, suivant l'ordre de leurs densités, aussitôt que
cette tendance est favorisée par une disposition mal entendue
des tailles et des travaux. J'ai cru devoir insister particulière-
ment sur ce point, parce que c'est à l'inobservation du principe
qui prescrit de donner au courant d'air chargé de gaz inflam-
mable , une marche continuellement ascensionnelle , que sont
dus presque tous les coups de feu, et spécialement les désastres
survenus dernièrement dans les mines de L'Espérance à Seraing,
du Horloz à S'-Micolas , de Bayemont à Marchienues-au-Pont ,
et de Picquery à Frameries.
Dans le mélange des gaz et des vapeurs , leurs pressions
s'ajoutent sans altération , pourvu que ces gaz et ces vapeurs
soient sans action les uns sur les autres. Si dans une capacité C ,
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